Pascal Caussil et Michel Sastre, 5ème au championnat du monde offshore ORC en double
Après un convoyage express en solo (25h) nous voila dans le bain de la compétition internationale avec 60 bateaux au départ et pas mal de nationalités, mais peu de bateaux par pays. Nous étions avec Shaka les deux français. Les contrôles ont surtout mis l'accent sur la jauge ORC avec vérifications des voiles embarquées et quelques mesures, bien que le certificat avait été fait 15 jours avant. Concernant les RSO, des nouveautés, la filière du balcon arrière pas conforme, des feux à mains en plus de feux de pont et de tête de mât... une deuxième ligne de récupération... pas besoin de bidons de 10 L... Bref pas clair. Par contre nous sommes passés sur la balance, heureusement j'avais prévu pour Michel et moi 160 kg.
Première course, nous avions un parcours intéressant, mais avec peu de choix tactiques.
Les conditions météos ( petit temps ne sont pas très bonnes pour Nabla 4000Kg contre des bateaux ou plus léger ou plus performant dans le petit temps ( notamment les XP)
Donc ayant le plus bas rating du groupe, notre stratégie a été de réduire au maximum les écarts sans prendre trop de risque. Nous terminons 5ème, mais je pense que notre décision de faire route directe ( VMG portant) , même si elle était logique dans la dernière partie de course nous a coûté 1 voire 2 places. les bateaux qui se sont décalés au large ont prix une meilleure option)
Pour la deuxième course parcours plus court ( 65NM). Bouée de dégagement, descente sous spi et retour au près. Peu d'option sauf celle de rester a la cote dans la dernière partie du parcours, ce qui était notre idée au départ, mais voyant peu de bateaux le faire nous avons décidé de rester avec la flotte. Erreur qui coûte cher.
Conclusion:
- Les routages même pour ce genre de course se sont avérés bons, encore faut-il les suivre. Le choix est difficile entre rester avec la flotte et prendre un risque, même si celui-ci était dicté par le routage.
- Le niveau des premiers était difficile voire impossible à battre ( Peter Isler a gagné 2 fois l'america cup, médaille de bronze à Barcelone, Jonathan Mckee a encore plus de succès et collectionne les médailles Olympiques et titres de champions du monde). Un bateau très bien préparé, très rapide. Didac Costa ( 2 Vendée globe) sur le Figaro a bien marché dans la première manche.
- ORC est, a priori, beaucoup plus exigeant que IRC dans la jauge et ses contrôles. La différence avec des bateaux comme les JPK est moins sensible. Il y a beaucoup de courses offshore en med ( Italie et Espagne).Les deux premiers de chaque groupe ont été complètement re-jaugés à la fin de chaque course. Les americains et 3 autres bateaux ont etait jugés non conforme, puis certains recalifier... bizarre quand meme.
- Le respect des règles RSO3 varie selon les exigences des contrôles.
- C'est intéressant de se battre contre des bateaux et équipages et sur des plans d'eau que nous ne connaissons pas.
- Nous l'avions pris en compte mais il ne faut pas négliger l'impact des courants en méditerranée.
- Il faut mieux optimiser les bateaux en fonction des règles de jauges IRC/ORC, le dilemme baisse de rating/ vitesse du bateau est un vrai sujet.
Dans tous les cas une expérience enrichissante, nous terminons 5ème, un peu déçu car une place de 4 ou 3 était possible.
L'année prochaine, cela se passera en Norvège! Avis à ceux qui naviguent en Atlantique.
Classement : https://www.bcnorcdhworld2023.com/results
